Point de vue

Saraha marocain : quand la SADC rame à contre courant !

Par : José NAWEJ (Kinshasa)

Le 39ème sommet de la SADC tenue à Dar-es-Salam en Tanzanie a accouché de quantité de résolutions allant dans le sens de renforcer la coopération entre les pays membres. Un classique. Une fausse note, cependant : le différend régional sur le Sahara marocain que la SADC a regardé, une fois de plus, avec les lunettes datant des années guerre froide.

Au moment où la dynamique internationale est à la résolution du conflit sur le Sahara marocain au niveau de l’ONU, à la SADC on ressort de vieux mantras tendant à accréditer la thèse aussi loufoque que chimérique de l’existence de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) comme « Etat ». Un vrai recul au regard des avancées enregistrées sur ce dossier. Y compris parmi les pays d’Afrique australe où pas moins de 7 États ont participé à la réunion ministérielle de Marrakech en mars de l’année en cours. Plus de deux tiers des pays du Continent ont souscrit à l’exclusivité du rôle des Nations unies dans le règlement de ce différend régional. Une logique à laquelle l’UA a souscrit lors du sommet de Nouakchott en 2018.

L’Afrique venait ainsi de rattraper le train d’un dossier sur lequel elle n’avait plus prise à la suite de l’imposture du début de l’année 82 lorsque l’OUA reconnaissait, au mépris de sa charte et du droit international, un État qui n’en était pas un.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. La marocanité du Sahara n’a plus pour détracteurs que les séparatistes ainsi qu’une poignée de pays qui s’arc- boutent sur des postures idéologiques ou sur qui investissent dans des combats d’arrière-garde.

Cependant que la tendance générale est au bon sens. A savoir la quête d’une solution réaliste basée sur le compromis. C’est ce qu’offre le plan de large autonomie sous souveraineté marocaine proposé par Rabat en 2007. Un plan jugé par le nec plus ultra de la communauté internationale comme la seule base crédible pour une solution pérenne.

Pendant que le vaste monde travaille sur les voies et moyens pour concrétiser ce plan d’autonomie avancée et que les reconnaissances de la Rasd se réduisent comme peau de chagrin, certains pays de la SADC s’activent à maintenir le statut d’un État à une entité séparatiste qui est loin d’être représentative des peuples des provinces du sud marocain.

Comment reprocher au Japon de ne pas « inviter » au 7ème sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) un État fantoche ? Comment déplorer que le Maroc, pays lésé par l’aventure du Polisario, n’ait pas associé un non pays aux jeux africains ? Dans les deux cas, Tokyo et Rabat observent l’ABC du droit international. (Source: «Forum des As» du 20 août 2019)

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