Point de vue

Sahara-ONU : Le dialogue est prometteur…

Par : El Mostafa NAZIH

Il est normal que les parties en conflit autour du Sahara souhaitent, chacune de son côté, avant chaque nomination d’un Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, que celui qui prendra le bâton de pèlerin ait tel ou tel profil ; mais la question objective, cette fois-ci, à propos de ce dossier porte sur le bilan du travail accompli par le Représentant d’António Guterres ayant démissionné pour raison de santé, à savoir Horst Köhler.

Force est de constater que M. Köhler a réussi, en effet, à mettre autour de la table quatre parties dont les deux voisins, le Maroc et l’Algérie (qui soutient les séparatistes du polisario) ; appuyé -il est vrai- sur les deux dernières résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, 2440 (2018) et 2468 (2019), dont cette dernière notamment, adoptée par 13 voix pour et deux abstentions, souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, qui repose sur le compromis.

A rappeler que les États-Unis, étant porte-plume de la résolution, s’étaient dit déçus que certains membres du Conseil continuent de faire le choix de l’abstention « malgré nos efforts sincères pour renforcer l’unité du Conseil dans le processus politique en cours ».

Washington avait argué, alors, que l’objectif du Conseil de sécurité devrait être de soutenir une solution politique opportune et mutuellement acceptable.

Ceci dit, il était surtout intéressant de relever la remarquable participation, à Genève, des élus de la région du Sahara, membres de la délégation marocaine. 

M. Köhler, ainsi que les parties réunies à Genève, lors des deux tables rondes organisées par l’ONU, ont écouté les interventions des élus du Sahara, représentants légitimes des habitants. C’était là l’un des aspects positifs à même de rapprocher les points de vue et faire évoluer le dialogue entre les parties.

Le bilan du travail accompli par l’ex-Envoyé personnel du Secrétaire général est certes inachevé, mais il incite sans doute à aller sur ses traces.

Il serait utile de poursuivre le dialogue, sous les auspices des Nations Unies, dans un esprit édifiant en vue de résoudre ce conflit artificiel autour de l’intégrité territoriale du Maroc, d’autant que la perche est toujours tendue pour une sortie de crise qui permettrait de sauver la face de telle ou telle partie : c’est celle de l’autonomie, proposée par Rabat et qualifiée par la communauté internationale de « crédible, sérieuse et réaliste ».

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