Une émission condamnable de la chaîne «Echourouk» complique encore plus les relations algéro-marocaines
En diffusant une émission attentatoire à notre institution monarchique, la chaîne de télévision algérienne «Echourouk» a commis un acte condamnable qui ne peut être isolé de l’attitude hostile du pouvoir envers le Maroc.
Par : El Mostafa NAZIH
L’on sait, les relations entre les deux pays voisins sont déjà compliquées à cause du Sahara marocain. Et il y a lieu, justement, de s’interroger si le contenu de cette émission ne visait pas à saper ce qui reste de ces relations ?
L’attitude hostile de certains médias notamment s’est accentuée, d’autant plus, après l’ouverture de 20 Consulats de pays amis à Laayoune et Dakhla, atteignant le non-sens et la folie, même, des Fake news au lendemain de l’inauguration du Consulat américain à Dakhla et la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara dans le contexte aussi, il faut bien le souligner, de la réouverture de la frontière maroco-mauritanienne à El Guerguarat par les vaillantes Forces Armées Royales, bloquée auparavant par les milices du “polisario” qui avaient refusé d’obtempérer à différents appels à la raison surtout ceux du Secrétaire général de l’ONU.
Visiblement, les succès diplomatiques du Maroc en Afrique, dans le monde arabe et ailleurs, dans le dossier de l’intégrité territoriale du Royaume, gênent en Algérie.
Quant au contenu diffusé par cette chaîne, il est immoral, abject et ne peut qu’être vigoureusement condamnable. Le contenu en question a tenté, entre autres, de jeter le discrédit sur la décision de l’ex-administration américaine concernant le Sahara marocain, mais l’actuelle administration aura l’occasion de confirmer, à son tour, que c’est une décision d’Etat. Parallèlement, l’élan de solidarité avec la cause nationale du Maroc se poursuivra, assurément, jusqu’à ce que ce dossier soit définitivement clôt. De même, l’émission a tenté de cultiver l’amalgame entre judaïsme et sionisme, ce qui ne mérite pas qu’on s’y arrête.
Ceci dit, nul besoin de rappeler que le Roi du Maroc jouit du respect et de l’estime ici et ailleurs. Lors de Ses tournées à travers le continent, à titre d’exemple, le Souverain marocain est toujours chaleureusement accueilli par les populations dans les pays visités, en signe de reconnaissance et de gratitude pour la contribution du Royaume, grâce à Ses Initiatives, à l’œuvre de développement économique et social de l’Afrique.
Les observateurs enregistrent notamment l’arrivée de SM le Roi Mohammed VI au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, le 31 janvier 2017, en elle-même comme Evènement historique, les Chefs d’Etats et dirigeants africains qui participaient au Sommet de l’Union ayant longuement et chaleureusement acclamé le Souverain avant qu’il ne prononce un important discours qui reste dans les annales ; ce qui témoigne, en effet, de l’estime dont jouit SM le Roi auprès de ses homologues et frères africains.
« Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec Bonheur. Vous m’avez tous manqué. Il est beau le jour où l’on rentre chez soi » et « Malgré les années où nous étions absents, nos liens, jamais rompus, ont été puissants », tels furent les mots d’ouverture du discours du Souverain.
Et depuis cette date mémorable, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La consolidation des relations économiques et politiques entre le Maroc et le reste du continent -exception faite des relations algéro-marocaines- a, en effet, dépassé les prévisions, étant fondée sur la coopération, la fraternité et la solidarité agissante.
Les relations, par contre, entre les deux pays voisins n’ont pas évolué, malheureusement, d’un iota. De ce fait, et pour que ces relations puissent éventuellement remonter la pente, il appartient, plus que jamais, aux sages des milieux, culturel, médiatique et politique en Algérie, convaincus du moins que les deux pays sont condamnés par la géographie et l’histoire au dialogue -comme l’avait dit en 2017 lors d’un débat télévisé entre politiciens algériens Mme Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès- d’œuvrer à éviter de tels dérapages médiatiques qui pourraient induire la jeunesse en erreur et insulter l’avenir.
Sinon, faire fi du bon voisinage, de l’histoire commune, des relations familiales, de l’héritage de lutte pour l’indépendance, du destin commun aux deux peuples frères et leur aspiration à la complémentarité économique ainsi que leur souci de l’unité maghrébine, serait tout simplement désolant.