Ethiopie: l’ONU condamne les meurtres de trois employés de MSF
Trois employés de Médecins Sans Frontières (MSF) ont été tués par des assaillants inconnus dans la région du Tigré, en Éthiopie, suscitant la condamnation du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui s’est déclaré samedi « profondément choqué » par ces meurtres.
M. Guterres a, dans un communiqué, cité sur le site de l’ONU, qualifié ces meurtres de « totalement inacceptables et de violation épouvantable du droit international humanitaire ». « Les auteurs doivent être trouvés et sévèrement punis ».
De son côté, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a déclaré, dans un communiqué, qu’elle était indignée par ces meurtres brutaux. « Les travailleurs humanitaires et les experts des droits humains sont des civils et, en tant que tels, ne peuvent jamais être pris pour cible. Les parties au conflit doivent respecter pleinement les droits humains internationaux et le droit humanitaire », a-t-elle dit.
Ces « assassinats choquants surviennent alors que nous continuons de recevoir des informations faisant état de violations graves du droit international humanitaire et de violations flagrantes des droits de l’homme au Tigré », a-t-elle ajouté, appelant à une enquête transparente et approfondie.
Dans des messages sur Twitter, le chef de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, et le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, se sont également déclarés choqués par ces meurtres.
Selon des informations parues dans la presse, MSF a perdu le contact avec un véhicule qui transportait des employés de la branche espagnole de l’ONG, jeudi après-midi, et leurs corps ont été découverts vendredi matin, à proximité du véhicule vide, a indiqué, samedi, « ONU-Info » qui cite un communiqué de l’ONG déclarant que les victimes ont été identifiées comme étant la ressortissante espagnole Maria Hernandez et les membres du personnel éthiopien Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael. « Aucun mot ne peut vraiment exprimer notre tristesse, notre choc et notre indignation face à cette horrible attaque ».
Le Tigré est secoué depuis novembre dernier par un conflit, ce qui a plongé la région dans une crise humanitaire, avec des déplacements massifs et des risques de famine, selon la même source.