Voici la Revue de Presse de Capitales africaines
Plusieurs sujets d’actualité font la « Une » de la presse africaine, ce mercredi, focalisant notamment sur le conflit au Tigray en Ethiopie, le procès pour corruption de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma et les relations entre Paris et Kigali.
-D’Addis-Abeba :
En Ethiopie, +The Ethiopian Herald+ s’intéresse à la situation au Tigray en relevant que malgré le cessez-le-feu humanitaire unilatéral décrété par le gouvernement fédéral, « le groupe terroriste du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) a profité de cette situation pour commettre des crimes de guerre, bloquer l’aide humanitaire et attaquer les États régionaux voisins ».
Le journal, qui cite le bureau du Premier ministre éthiopien, souligne que les rebelles du TPLF ont tué plus de 200 personnes à Afar et causé le déplacement de plus de 300 000 autres dans les Etats régionaux d’Afar et d’Amhara.
Aujourd’hui, la responsabilité historique de combattre l’ennemi incombe à tous les Ethiopiens, écrit le quotidien qui reprend l’appel du gouvernement à la mobilisation générale pour lutter contre les rebelles du TPLF.
« Le moment est venu pour tous les Éthiopiens aptes et majeurs de rejoindre les forces de défense, les forces spéciales et les milices et de faire preuve de patriotisme », ajoute le journal, citant le bureau du Premier ministre.
-De Pretoria :
En Afrique du Sud, +The Citizen+ revient sur le procès pour corruption de l’ancien président Jacob Zuma, notant que la Haute Cour de Pietermaritzburg a reporté, une autre fois, l’audience de cette affaire après la récente hospitalisation de l’ex-président.
Ainsi, ajoute le quotidien, le procès pour corruption, qui implique M. Zuma et la société française d’armement Thales, doit reprendre les 9 et 10 septembre prochain.
Selon le juge Piet Koen, qui a présidé l’audience, les médecins de Zuma seront tenus de témoigner et de subir un contre-interrogatoire devant le tribunal, alors qu’un rapport médical sera également exigé de l’équipe juridique de l’ancien président, qui doit être fourni avant le 20 août.
Sur un autre sujet, +Sunday Independent+ s’arrête sur les répercussions économiques des violentes émeutes qui ont ravagé plusieurs provinces sud-africaines en juillet dernier.
Citant le ministre sud-africain des Ressources minérales et de l’Énergie, Gwede Mantashe, le journal souligne que le pays a perdu durant ces troubles sociaux une capacité de raffinage estimée à 24.000 tonnes de brut par jour.
M. Mantashe a expliqué devant le Comité parlementaire de l’énergie que ces pertes sont dues principalement à la fermeture de la raffinerie de carburant Sapref, située dans la province du KwaZulu-Natal, où les troubles ont pris racine et se sont propagés par la suite vers d’autres régions du pays.
-De Kigali :
Au Rwanda, le journal +RNA+ focalise son attention sur les relations entre Paris et Kigali, soulignant que la visite effectuée par le président français, Emmanuel Macron, au Rwanda en mai dernier a marqué un tournant majeur dans les relations de coopération entre les deux pays.
Le journal, qui cite le nouvel ambassadeur de la France à Kigali, Antoine Anfré, indique que l’Agence française de Développement (AFD) s’apprête à ouvrir un bureau dans la capitale rwandaise pour renforcer la coopération entre les deux pays.
Le bureau de l’AFD au Rwanda sera chargé de la mise en œuvre des projets de développement contenus dans les mémorandums d’entente et protocoles d’accord signés lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Kigali, note la publication.
Et d’ajouter que M. Macron et son homologue rwandais, Paul Kagame, avaient tracé une feuille de route pour mettre fin aux « incompréhensions » qui ont impactées les relations bilatérales pendant des années et pour promouvoir la coopération dans divers domaines. (Avec MAP)