Culture & Arts

Le Mufti du Nigeria appelle à la préservation des constantes religieuses chez les musulmans en Afrique

Cheikh Ibrahim Saleh Al-Hussaini, Mufti de la République fédérale du Nigeria et président de la Section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains au Nigeria, a appelé, vendredi à Abuja, les Ouléma africains à « s’entraider de façon fructueuse pour préserver les fondamentaux religieux communs entre les musulmans dans ce continent riche en ressources humaines et naturelles. Une véritable entraide pour atteindre la sécurité, la paix et la stabilité dans tous les pays musulmans ».

Dans son intervention à l’ouverture du Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, organisé à Abuja jusqu’au 31 octobre sous le thème « Le patrimoine islamique africain : Mémoire et Histoire », Cheikh Al-Hussaini a mis en avant le rôle des Oulémas dans la préservation du patrimoine manuscrit et autres patrimoines civilisationnels dont jouit le continent africain.

Il a noté que la préservation de cet héritage s’inscrit dans la continuité de l’approche des ancêtres qui ont conservé l’héritage de la prophétie et sont restés attachés aux fondamentaux communs liés à la Charia, au rite Malékite et au soufisme sunnite aussi par la parole que par l’acte.

Le Mufti de la République fédérale du Nigéria a salué l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, de créer la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, qui vise « uniquement à réunir les Ouléma du continent africain pour communiquer entre eux ».

Dans une intervention au nom des Ouléma de la Fondation, le professeur Abdelkarim Diobati, président de la section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains en Guinée Conakry, a salué le travail de la Fondation et les efforts déployés dans ce sens par SM le Roi, Amir Al-Mouminine, que Dieu Le préserve, pour ce continent, notant que c’est une occasion historique de s’engager dans une action collective au profit des sociétés africaines fondée sur les valeurs de l’Islam et les fondamentaux du juste-milieu et de l’entraide.

Le professeur Diobati a insisté sur la responsabilité des Ouléma du continent aspirant à « travailler dur pour raviver les gloires de notre nation, réaliser ses espoirs, préserver son identité, préserver sa mémoire et mettre en valeur son histoire distinguée, car c’est la force pour un avenir prospère et glorieux pour nos générations montantes ».

Dans cette même veine, le professeur Driss Ben Daouia, membre du Conseil supérieur des ouléma, a relevé, dans son intervention au nom des ouléma marocains, les responsabilités et missions qui incombent aux ouléma pour consacrer la dimension humaine de la religion islamique et préserver ses nobles valeurs.

Il a mis en exergue leur rôle primordial dans la réalisation de la sécurité, la promotion de la paix, la lutte contre toutes les formes de discrimination et de marginalisation, et l’approfondissement de l’ouverture sur l’autre dans ses significations et dimensions globales pour établir des ponts de communication entre les religions et les cultures.

Lors de la cérémonie d’ouverture du symposium, le Sultan de Sokoto, président du Conseil supérieur des Affaires islamiques du Nigéria, Muhammad Sa’ad Abubakar, a souhaité la bienvenue à l’assistance, mettant en exergue l’organisation de cette conférence au Nigeria.

M. Sa’ad Abubakar a exprimé ses vifs remerciements à SM le Roi Mohammed VI ainsi qu’à la Fondation pour les efforts déployés pour faire de ce symposium scientifique international un évènement capable d’attirer l’attention non seulement des musulmans en Afrique mais à travers le monde.

Il a souligné aussi l’importance de ce symposium afin de mettre en lumière cet héritage historique construit par les ancêtres dans ce continent, qui est un héritage riche et profond, à travers lequel une nouvelle image du continent africain peut se construire.

De son côté, le ministre du Territoire de la capitale fédérale du Nigéria, Muhammad Musa Bello, a mis l’accent dans son allocution sur les relations solides entre le Royaume du Maroc et la République fédérale du Nigéria, faisant part de son sentiment de fierté pour le choix d’Abuja pour abriter ce colloque.

Il a exprimé sa profonde gratitude à la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains et aux efforts qu’elle déploie pour préserver le patrimoine islamique africain, soulignant l’impératif d’œuvrer pour la consécration de ce qui peut contribuer à la stabilité et au développement.

Pour sa part, le Secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, Dr Mohamed Rifki, a indiqué que la Fondation s’est assignée pour objectif de contribuer, d’une manière efficiente, à préserver l’unité de l’Islam, de gérer son patrimoine et à ouvrir des opportunités d’échanges de points de vue entre les Ouléma du continent.

« Cette action tire son essence des relations spirituelles liant le Maroc et les pays africains frères, et se fait dans le dessein d’unifier les efforts de l’ensemble des érudits du continent, pour faire prôner les vraies valeurs de l’Islam et encourager la recherche et les études y afférentes », a affirmé M. Rifki.

Il a, dans ce sens, indiqué que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, veut faire de la Fondation des Ouléma africains un cadre à même de préserver l’Islam et ses dispositions, y compris les spécificités patrimoniales des peuples africains.

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