Point de vue

Sahara : sur fond de progrès économique et de victoires diplomatiques

La dernière résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU -2602, adoptée le 29 octobre 2021- intervient dans un contexte particulier, marqué notamment par des victoires diplomatiques du Maroc, et s’inscrit dans l’esprit de celles votées par le Conseil ces dernières années consacrant la recherche d’une solution politique au conflit artificiel autour du Sahara.

Par : El Mostafa NAZIH

Elle intervient également à un moment où le peuple marocain, de Tanger à Lagouira, commémore le 46-ème anniversaire de la grande Marche Verte, populaire et pacifique, qui a permis de récupérer le Sahara marocain du joug du colonialisme espagnol.  

Le Maroc ne cesse de gagner des batailles dans une guerre diplomatique de longue haleine autour de son intégrité territoriale. En effet, le conflit artificiel autour du Sahara marocain dure depuis 46 ans déjà et il n’en finit pas de connaître des développements dont le plus important est la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara par les Etats-Unis d’Amérique.

Le second plus important pari gagné par le Maroc s’est illustré par l’ouverture de plusieurs Consulats de pays africains, arabes et autres dans les deux grandes provinces du Sud marocain, à savoir Dakhla et Laâyoune.

La troisième réalisation, et non des moindres, est la poursuite du processus démocratique dont les habitants des provinces du Sud continuent d’y prendre part y compris lors des dernières élections municipales, législatives et régionales du 8 septembre 2021.

La quatrième réalisation, la plus importante peut-être pour les habitants des provinces du Sud marocain disposant à présent d’infrastructures n’ayant rien à envier aux autres villes du Royaume, concerne la croissance économique dans ces provinces, appelée à se renforcer par de nouveaux investissements au vue des grands projets structurants prévus qui en feront des pôles industriels et commerciaux ouverts sur l’Afrique.

Sur le terrain encore, le Maroc a réussi, grâce à la vigilance des vaillantes Forces Armées Royales, de mener à bien, et pacifiquement, l’opération de réouverture du passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, qui a été bloqué par des milices des séparatistes du «polisario», rétablissant ainsi la fluidité des mouvements des personnes et des marchandises entre les deux pays ainsi qu’avec le reste du continent.

Le bilan des paris gagnés et des défis politiques et économiques relevés est, certes, loin d’être exhaustif, et force est de constater que la dernière résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU conforte l’action diplomatique du Maroc à l’échelle régionale et internationale.

Il y a, peut-être, lieu de noter au passage que lors du vote de cette nouvelle résolution, la Tunisie a opté, pour la première fois (depuis son indépendance), pour l’abstention. Cette résolution a été votée, en effet, par 13 voix pour et 2 abstentions : la Russie et la Tunisie, en l’occurrence. Le vote de ce pays arabe frère a constitué une surprise pour les observateurs, sachant qu’à l’instar de tous les membres de la Ligue des Etats Arabes, la Tunisie a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc, excepté bien sûr l’Algérie qui finance le «polisario», l’arme et se considère comme son porte-parole dans tous les forums et instances dans le monde, et sachant aussi que même le Kenya qui reconnaît -pour l’instant- les séparatistes a voté pour ladite résolution.

Quant au refus, annoncé, de l’Algérie de ne pas prendre part aux tables rondes, après sa participation aux deux précédentes tenues à Genève à l’initiative de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, il bloquera à coup sûr, au cas où il serait effectif, le processus politique onusien, qui a bien évolué depuis 2006 et devant aboutir à une solution politique de ce conflit qui n’a que trop duré, parce que sans l’Algérie il n’y aurait pas de solution, sauf si la chimérique «rasd» est expulsée de l’Union Africaine comme le réclame de plus en plus de voix qui s’élèvent en Afrique notamment.

Il s’avère donc que tout renoncement à la reprise des « négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables », comme le demande particulièrement la résolution 2602 considérant que « le statu quo n’est pas acceptable », ne pourra que perdurer l’entretien de ce différend qui empoisonne les relations dans la région du grand Maghreb ainsi que l’unité africaine, au risque d’impacter par ricochet la bonne marche de la ZLECA (Zone de Libre-échange continentale africaine).

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