Maroc: Essaouira-patrimoine mondial, une responsabilité partagée et un engagement commun
Les participants à une rencontre interactive, organisée mardi dans la Cité des Alizés, ont été unanimes à souligner que la préservation d’Essaouira en tant que patrimoine mondial est une « responsabilité partagée » et un « engagement commun ».
Initiée dans le cadre d’un atelier de trois jours, organisé conjointement par le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb et l’Association Essaouira-Mogador, cette rencontre, marquée par la présence d’André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, a été l’occasion pour les différents acteurs et parties prenantes concernés par la chose culturelle, de mettre l’accent sur les principaux enjeux de la préservation d’Essaouira en tant que bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial.
Au cours de ce débat fructueux et serein, les participants ont souligné la nécessité de la conciliation entre les contraintes du développement et l’impératif de préservation de ce patrimoine universel.
Ils ont aussi expliqué que le principal défi demeure de faire en sorte que les Souiris deviennent partie prenante de ce processus de sauvegarde et de réhabilitation du patrimoine riche et diversifié dont regorge la médina, insistant sur l’importance du rôle de l’éducation et de la sensibilisation des générations montantes.
Animée par le directeur par intérim du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Karim Hendili, cette rencontre a été ponctuée d’un exposé exhaustif axé sur l’intégration des contraintes inhérentes à la gestion d’un bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial dans les stratégies d’aménagement et de développement au niveau local.
Ainsi, l’expert a abordé notamment l’authenticité des attributs et les critères à remplir pour l’inscription d’un bien sur les listes de l’UNESCO, tout en insistant sur l’impératif de la gestion et de la protection adéquates post-inscription pour que le bien concerné demeure ainsi patrimoine mondial.
Cette rencontre intervient dans le cadre d’un atelier initié conjointement par le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb et l’Association Essaouira-Mogador, sous le thème « La sauvegarde du patrimoine urbain au Maghreb, intégration de la culture, du patrimoine et de l’histoire dans les stratégies de développement local ».
Cet atelier tend à jeter la lumière sur le rôle moteur de la culture, sous toutes ses formes d’expression (patrimoine, histoire, arts,…), dans les stratégies du développement local et à démontrer comment la culture apporte sa contribution au développement humain et social, peut générer des opportunités d’emploi et faire partie d’une stratégie territoriale holistique.