Le plan marocain d’autonomie, un véritable levier de développement (ancienne ministre espagnole)
Le plan d’autonomie, présenté par le Maroc pour mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain, est « réaliste, crédible et réalisable », et constitue un véritable levier de développement, a souligné l’ancienne ministre espagnole du Logement, Maria Antonia Trujillo Rincón.
Dans une déclaration à la presse en marge du 1er Forum méditerranéen maroco-espagnol, sous le thème : « L’organisation territoriale et l’expérience de la régionalisation au Maroc, en Espagne et en Italie : lectures croisées », Mme Trujillo Rincón a affirmé que le plan d’autonomie, annoncé en 2007, est « une initiative régionale souveraine, avancée et réaliste, et une feuille de route pérenne et ambitieuse ».
« Les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc rejettent, par ignorance et manque de connaissance, cet important projet qui répond aux aspirations de la population de la région », a-t-elle noté.
Le projet de la régionalisation avancée, stipulé dans la Constitution du Maroc, accorde aux provinces du sud du Royaume de larges prérogatives pour assurer la gestion des affaires locales et toutes les questions qui intéressent la population de la région, a relevé l’ancienne ministre du gouvernement de José Luís Rodriguez Zapatero.
« Le conflit sur le Sahara marocain est artificiel et n’évoque pas les questions des citoyens et leurs aspirations socio-économiques et au développement », a-t-elle indiqué.
Le Maroc a franchi une étape importante dans la Constitution de 2011, en vue d’établir un nouveau modèle régional, qui consacre le pluralisme et la diversité, en réservant, pour la première fois, une partie entière aux régions (Titre IX) et stipulant, dans l’article 1, que « l’organisation territoriale du Royaume est décentralisée » et « fondée sur la régionalisation avancée », a-t-elle souligné.
Dans cette lignée, Mme Trujillo Rincón a considéré que « les thèses des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume sur le plan marocain d’autonomie sont mensongères et montrent qu’ils ignorent le contenu de ce plan et des législations importantes y afférentes, puisqu’elles viennent de personnes qui ignorent l’histoire du Maroc ou la négligent délibérément ».
L’académicienne espagnole a indiqué que les provinces du sud du Royaume ont connu un grand progrès et un développement incessant, relevant que le Maroc a le droit de choisir un modèle régional qui répond aux aspirations de la population et aux objectifs de développement, selon ses propres perceptions en tant que pays qui jouit de la pleine souveraineté sur l’ensemble de ses territoires.
« J’ai personnellement constaté, lors de plusieurs visites de terrain, que le Sahara marocain, à l’instar des autres régions du Royaume, adhère pleinement au nouveau modèle de développement du Maroc, qui a consenti de grands efforts dans les provinces du Sud à tous les niveaux, notamment dans les domaines, social et des droits de l’Homme », a-t-elle dit.
Concernant la position de l’Espagne au sujet de la question du Sahara, Mme Trujillo Rincón a rappelé que le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, avait adressé une lettre à SM le Roi Mohammed VI, le 14 mars 2022, dans laquelle il avait évoqué quelques idées sur la nouvelle phase des relations entre les deux pays, basée sur la transparence, le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente, la coopération franche et loyale, et le respect des accords signés entre les deux parties, étant donné que les deux Royaumes sont étroitement liés par l’histoire, la géographie, des relations d’amitié et des intérêts communs.
M. Sanchez avait affirmé que l’Espagne reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc, ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable, a-t-elle ajouté.
L’Espagne considère officiellement que le plan marocain d’autonomie pour les provinces du Sud, sous souveraineté marocaine, comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend », a-t-elle conclu. (Avec MAP)