HRW manque de la retenue nécessaire à l’élaboration des rapports (FMEJ)
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a affirmé que Human Rights Watch (HRW) manque de la retenue nécessaire à l’élaboration des rapports juridiques internationaux, notant que son dernier rapport sur le Maroc pullule de « faits récurrents » comme si l’ONG disposait d’un rapport unique sur le pays qu’elle réchauffe chaque année.
Dans un communiqué, relayé par la MAP, la FMEJ, après avoir pris connaissance du rapport de HRW sur la situation de la liberté de presse au Maroc, s’est dite étonnée de voir ce document ressasser des faits récurrents qui n’apportent rien de nouveau, comme si cette ONG ne disposait sur le pays que d’un rapport unique dont elle actualise la date chaque année, ce qui en fait une ONG non-professionnelle du tout.
« Mais cette fois-ci, elle a sombré davantage dans l’amateurisme et a révélé au grand jour son manque de retenue nécessaire à l’élaboration des rapports juridiques internationaux », soutient la Fédération.
En même temps, poursuit le communiqué, ledit rapport s’est englué dans une vision univoque et n’a rapporté aucune réaction ou interaction, tant de la part des parties officielles que des instances professionnelles nationales, ce qui en fait, in fine, un document comportant une évaluation univoque avec un contenu rabâché et des faits périmés, arbitrairement compilés sans aucun lien méthodique réaliste et objectif.
Passant sous silence tout avis contraire, ce document fourmille de jugements de valeur, de partis-pris et de positions politiques univoques que trahit le titre même du rapport, tant est si bien que ce dernier s’apparente plus à une thèse politique monocorde qu’à un rapport juridique, poursuit-on.
La Fédération fait observer que, même en présence d’affaires en cours devant la Justice, HRW ne s’attache pas au devoir de réserve et se joue, sans aucun respect à la Justice, de toute obligation d’observation et d’investigation avant de sauter aux conclusions.
Elle pointe cette univocité transcendantale qui caractérise la teneur du rapport, la faiblesse de l’actualisation et de l’observation des faits, l’omission des avis contraires et des réponses des parties officielles et des organisations professionnelles, et la négligence des parties concernées par les faits.
« Les auteurs du rapport se sont enhardis à diffamer et à calomnier un certain nombre de médias nationaux, en donnant libre cours à des jugements de valeur sans preuves, un acte aux antipodes de la retenue juridique qui impose un attachement à un lexique juridique universellement admis basé sur l’impartialité et le respect de toutes les parties », poursuit la FMEJ.
Si le rapport de HRW s’inscrit dans le cadre de ses attributions et de son champ d’action juridique, il est du droit de ceux qui sont concernés par son contenu d’interagir avec et de soumettre leurs observations, souligne la même source.
En tant qu’organisation professionnelle représentant les entreprises de presse écrite et électronique au Maroc, à cheval sur ses intérêts et ses aspirations, la FMEJ se dit concernée par les préoccupations juridiques pour lesquels le corps journalistique mène bataille depuis des décennies, et dont le combat est incarné par les organisations professionnelles des journalistes et des éditeurs, ainsi que par les associations des droits de l’Homme et l’ensemble des forces nationales.
« Ceci ne veut pas dire que le combat pour le renforcement de la liberté de presse au Maroc est terminé, mais c’est une œuvre qui se poursuit et que mènent les organisations professionnelles marocaines et toutes les forces démocratiques », précise la Fédération.
Et de conclure qu’à côté des acquis importants réalisés au niveau de la liberté de presse et d’expression au Maroc, le combat pour la réforme des législations et le développement du système juridique et organisationnel encadrant l’exercice de la presse se poursuit et s’inscrit, à l’instar des autres pays du monde, dans le cadre d’un processus permanent et représente une mission centrale à laquelle s’attèlent les organisations professionnelles des éditeurs et des journalistes, avec d’autres partenaires.