Maroc : le programme de développement du Sahara a changé la physionomie de la région et le sort de ses citoyens
Le programme de développement des provinces du sud, lancé par SM le Roi Mohammed VI, a « changé la physionomie de la région et le sort de ses citoyens », souligne, lundi, le politologue Mustapha Tossa dans une tribune, publiée sur le site Atlasinfo.
Dans un discours à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche Verte, d’une « tonalité fortement économique mais avec un message puissamment politique », SM le Roi a tenu à lister les domaines où l’État, aidé par des investissements privés, « a concrètement changé la vie des Marocains du Sahara, accélérant le processus de leur intégration dans la communauté nationale, scellant leur destin économique et politique avec la patrie », souligne M. Tossa.
L’anniversaire de la Marche verte est l’occasion « idéale » pour faire ce point d’étape, « important » pour les Marocains pour qu’ils constatent le fruit de leurs efforts et leurs sacrifices face aux ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, relève le politologue.
Malgré une tonalité « très intérieure et très nationale », le discours du Souverain avait de forts messages destinés à la communauté internationale, note-t-il, ajoutant que l’ensemble du discours était destiné à décrire des réalités économiques qui doivent parler d’elles-mêmes.
L’évocation du gazoduc Maroc/Nigeria, un gigantesque projet économique qui structure et mobilise les ressources de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest et lie leur destin au continent européen, n’est pas qu’un simple constat économique, observe-t-il.
Il vise à souligner dans les esprits des grands décideurs la certitude qu’au moment où des forces, motivées par des passions tristes et un agenda destructeur, le Maroc s’inscrit dans une logique du bien-être et de la prospérité des citoyens de tous ces pays que va traverser ce gazoduc, souligne M. Tossa, ajoutant que le Sahara marocain s’est imposé comme « l’indispensable maillon de jonction » entre le Maroc et ses profondeurs africaines.
Et d’estimer que le discours royal « joue les effets miroirs entre deux réalités économiques et sociales d’une grande contradiction » : d’abord les territoires du Sahara marocain qui jouissent de toutes les attentions et de tous les investissements pour améliorer le bien-être du citoyen de ses contrées et lui garantir une prospérité qui le connecte au reste du monde, et le dramatique vécu des camps de Tindouf où se jouent des drames humains de la population sahraouie, retenue en otage contre son gré depuis des décennies.
« L’autre image contradictoire à l’international que souligne l’ambitieux projet de gazoduc Maroc/Nigeria est qu’elle met en scène deux pays en compétition ouverte : l’un, le Maroc qui milite et investit dans une prospérité collective et le destin commun et imbriqué des nations et l’autre, l’Algérie, sans la nommer, qui s’active à semer la division, la discorde et le chaos », soutient le politologue, faisant valoir que quand le Maroc pilote des projets économiques structurants et met au sommet de ses priorités les intérêts des populations africaines, d’autres investissent dans la déstabilisation, la pyromanie et la zizanie.
A un moment clé de l’histoire de ce conflit du Sahara, le Maroc fait le bilan de ses réalisations. Parallèlement à ses performances diplomatiques qui ont fait reculer le spectre du séparatisme, le Maroc agit fortement sur la réalité économique et sociale de l’ensemble de la région, explique l’auteur, ajoutant que ses choix politiques sont accompagnés d’actes concrets, qui font le bonheur et la prospérité des gens, quand d’autres déploient des slogans creux et des promesses fantasmées, qui ont abouti à la réalité des camps de Tindouf, un des drames humanitaires les plus scandaleux et le plus inquiétants de cette région.
Aux yeux du politologue, le discours royal à l’occasion du 47è anniversaire de la Marche verte a été l’occasion de faire montrer à la communauté internationale, dont la majorité est déjà convaincue de la pertinence de la solution de l’autonomie sous souveraineté marocaine, l’image d’un pays en marche, qui construit son destin de ses propres mains et qui lie son devenir à celui de ses voisins africains.
Ces belles réalisations, poursuit M. Tossa, sont de nature à convaincre les dernières réticences, les derniers sceptiques aussi bien en Afrique qu’en Europe qu’il n’y a d’autres solutions pour clore ce conflit régional que la solution de la souveraineté marocaine.
Ce discours, de par son contexte particulier, a eu le mérite de mettre en exergue international cette réalité régionale où le Maroc, en agissant sur d’éclatantes réalisations structurantes, gagne davantage les convictions et les cœurs, conclut le politologue. (Avec MAP)