Rien ne semble plus arrêter les Lions de l’Atlas après leur match nul face à la Croatie (0-0), vice-champion du monde, leur victoire contre la Belgique (2-0), troisième lors du dernier Mondial, et leur victoire contre le Canada (2-1) ; un exploit retentissant qui leur a permis d’accéder aux Huitièmes de finale et de se hisser en tête du classement du Groupe F qualifié pourtant par les observateurs sportifs de « Groupe de la mort ».
Par : El Mostafa Nazih
Les Lions ont ainsi rugi et lorsque les Lions de l’Atlas rugissent à Doha, ce sont d’autres villes et capitales de par le monde qui entonnent l’hymne national du Maroc, drapeau rouge frappé de l’étoile verte au centre arboré. Ne dit-on pas que le rugissement des lions s’entend à plusieurs kilomètres ?
Des Lions fiers
Si l’on se réfère au site taniere du lion, il y est écrit notamment que les lions rugissent pour « effrayer » tandis que pour se saluer et jouer ensemble ils « effectuent des bruits (…) comme des bourdonnements et des souffles afin de monter leur joie ». Les Lions de l’Atlas, quant à eux, s’entraînent dur mais évoluent dans la joie.
Depuis le début du Mondial-2022 – que l’État du Qatar a tout mis en œuvre pour sa réussite -, les médias ainsi que les réseaux sociaux, font état des scènes de liesse chez les Marocains du monde qui se multiplient sans nécessairement se ressembler chaque fois que les Lions de l’Atlas jouent.
L’Espoir arabe
Étant le seul pays arabe à rester en lice dans ce Mondial, à l’issue de la phase de poules, le Maroc a l’honneur de faire montre de plus d’effort, de discipline et de combativité dans le jeu en vue de continuer à mieux représenter le monde arabe dans cet évènement sportif planétaire.
En tant qu’Africains aussi, les Lions de l’Atlas sont à présent accompagnés dans l’aventure par les Lions de la Teranga du Sénégal qui ont passé brillamment, eux aussi, le cap de la phase de poules. Les deux sélections sont ainsi invitées par les supporters africains à persévérer sur la voie des victoires dans l’espoir que la FIFA revoie à la hausse le quota réservé au Continent, composé de 54 pays par rapport à d’autres. Et qui devrait prendre note également du football de bonne facture montré par le Cameroun, victorieux contre le Brésil (1-0), la Tunisie, victorieuse contre la France (1-0) et le Ghana, victorieux contre la Corée du Sud (3-2).
Montrer la voie en Afrique
Au Maroc, trente-six ans après, la génération actuelle des Lions de l’Atlas a atteint l’objectif de la qualification aux Huitièmes de finale à Qatar. C’est un évènement historique, sans doute, mais quand le Maroc montre la voie en Afrique et constitue une « source d’inspiration » au football africain, comme l’a rappelé à juste titre Aliou Cissé, l’entraîneur du Sénégal, c’est que les supporters au Maroc, en Afrique, dans le monde arabe et ailleurs misent sur la sélection marocaine pour aller encore plus loin dans la compétition. D’ailleurs, tous les ingrédients sont là : les Valeureux joueurs et l’entraîneur (bien que Walid Regragui dit par humilité et respect que ce sont les joueurs qui font l’entraîneur), le public qui soutient inlassablement l’équipe (qualifié de 12-ème joueur), et les infrastructures modernes et le développement de la pratique sportive dans le pays du football, par excellence, dont les responsables de la CAF et de la FIFA suivent de près et mettent en exergue à chaque occasion.
Nombre d’observateurs du ballon rond soutiennent désormais que la force de l’équipe du Maroc réside dans son banc de réserve qui peut changer la donne à tout moment, au vu du match contre la Belgique où les remplaçants avaient marqué les deux buts de la victoire.
Avec les jeunes Lions de l’Atlas dont certains ont la chance de participer à une coupe du monde, Walid Regragui – qui anticipe – est optimiste et voit déjà la relève assurée au Maroc. Tant mieux et que l’aventure continue !
