La démocratie, ‘’idéal qui se vit et se pratique’’
« La démocratie est un idéal qui se vit et se pratique, elle ne peut-être subie. Elle se mérite », a déclaré, mercredi, le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, qui participait virtuellement au 2ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement sur la démocratie, présidé par le président américain, Joe Biden..
L’évènement, qui a réuni 9 chefs d’Etat et de gouvernement, a été l’occasion pour discuter des avantages ainsi que des difficultés auxquelles fait face la démocratie dans le monde.
A cette occasion, le chef d’État nigérien s’est d’abord réjoui d’avoir participé auprès de ses homologues à ce sommet avant d’indiquer que la démocratie est la meilleure forme de gouvernement.
Ainsi, a-t-il souligné, « c’est notre choix irrévocable et assumé, dans le cadre duquel nous réfléchissons dans l’action sur les modalités de l’exercice de la démocratie, selon les contextes propres à chaque pays et les circonstances contingentes ».
Par ailleurs, M. Bazoum a fait savoir que dans son pays, le Niger, « depuis une trentaine d’années, une vague irrépressible, somme des énergies des militants et citoyens engagés, mus par une volonté inflexible, a imposé formellement la démocratie ».
Cette jeune démocratie, a-t-il poursuivi, « vient de réussir en 2021 une première alternance par les urnes, reflet de la maturité du peuple et de la sagesse des dirigeants ».
« La démocratie, matrice de la dignité et de la liberté, repose sur la capacité des citoyens à faire des choix sereins et éclairés. C’est pour cela que le Niger fait de la bonne gouvernance, condition de la stabilité des institutions étatiques et de l’éducation surtout des jeunes filles, une priorité », a mis en avant le président nigérien qui s’est dit « convaincu que pour que prospère la démocratie nous avons besoin de citoyens éduqués, aptes à assumer leurs droits et leurs devoirs ».
La démocratie, a-t-il expliqué, est « un idéal qui se vit et se pratique, elle ne peut être subie. Elle se mérite, elle est fragile et nous devons toujours garder la dignité humaine et la liberté comme compas pour naviguer à travers le tumulte des crises globales et multidimensionnelles en cours ».
Néanmoins, en « ces moments historiques de rupture de modèles et de soubresauts paradigmatiques, des forces dénigrent et menacent la démocratie en la présentant comme un concept propre à une certaine culture », a déploré le dirigeant nigérien.
Cependant, cette « démocratie est notre bien commun, soutenons-nous les uns les autres et faisons-la vivre avec l’exigence la plus rigoureuse, car l’autre danger auquel la démocratie est exposée est endogène, résultant de la baisse des exigences démocratiques », a-t-il ajouté. (Avec MAP)