Le football féminin augure de lendemains meilleurs au Maroc

Par : El Mostafa NAZIH
Sachant que la pratique du football féminin au Maroc n’est pas ancienne (en tant que football organisé), le rythme crescendo augure de lendemains meilleurs assurément. Et pour cause :
Au Maroc et en peu de temps, un championnat national a été mis sur pied après des étapes de compétitions régionales lancées en 2002 au niveau des Ligues avec des phases finales, puis sous forme de deux poules (Nord et Sud) en 2007-2008, pour trouver, enfin, sa cadence normale de poule unique à partir de 2019 ; ce qui a permis l’éclosion de talents et d’échafauder une équipe nationale qui n’a pas tardé à s’imposer sur le Continent en tant que vice-championne et à dire, ensuite, son mot dès sa première apparition dans la compétition la plus prestigieuse en dépit de son trébuchement à son entrée d’initiation au Mondial que d’aucuns ont qualifié d’effondrement mais c’était sans compter sur le mental et la volonté des Lionnes de l’Atlas à soulever les montagnes et faire mentir les pronostics.
Bien sûr que les conditions étaient propices à ce développement fulgurant en termes d’infrastructures sportives et de stades de haut niveau. Comme l’avait déclaré, en mai dernier, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa, depuis plus de 10 ans, Sa Majesté le Roi a veillé sur le démarrage et le financement de l’Académie Mohammed VI de Football, qui a déjà commencé à porter ses fruits.
Plus encore ; pour leur première participation à la Coupe du monde de la FIFA 2023 en Australie-Nouvelle-Zélande, les Lionnes de l’Atlas – qui n’étaient pas attendues par les autres – ont créé la surprise en se qualifiant aux huitièmes de finale au moment où d’autres sélections, telles que celles de l’Allemagne double championne du monde en 2003 et 2007, des Etats Unis quadruple championne et tenant du titre en 1991, 1999, 2015 et 2019, ou encore du Brésil finaliste malheureuse en 2007, n’ont pu atteindre ce stade des huitièmes.
Les milieux sportifs de par le monde ont, non seulement, pris note de cette performance, mais salué cet « exploit » inédit du seul pays arabe qualifié à ce Mondial. Plusieurs médias internationaux ont, en effet, qualifié l’exploit d’« historique », de « phénoménal », d’« incroyable », saisissant l’occasion pour mettre en exergue l’importance des infrastructures sportives au Maroc, notamment l’Académie Mohammed VI de Football dont nombre de joueurs de l’équipe « A » du Royaume en sont lauréats. Et de lier, par la même occasion, l’exploit des Lionnes de l’Atlas à celui réalisé par les Lions de l’Atlas qui ont pu atteindre le stade des demi-finales au Mondial du Qatar-2022, tout en soulignant, particulièrement, les Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI en la matière et le soutien – qui porte fruits – du Souverain au secteur du sport. La relance du sport scolaire, avec la création en 2021 du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des Sports, s’inscrit d’ailleurs dans ce cadre. C’est ainsi que « The Washington Post », « CNN », « Fox Sports », « The San Diego Union Tribune », la Télévision espagnole publique spécialisée « Teledeporte », le portail bulgare « Global Diplomatic », « Le Figaro », « Le Parisien » et tant d’autres médias ont rendu compte, avec beaucoup d’intérêt, de l’évolution et des performances de l’équipe de football féminine du Maroc qui a, lors des préparatifs à cette Coupe du monde, fait match nul face à l’Italie et à la Suisse.
En saluant l’apport, combien précieux, des Joueuses marocaines qui évoluent dans des clubs en Europe et ailleurs, force est de constater que l’ossature de l’équipe du Maroc est constituée du Championnat national qui avance d’un pas sûr vers davantage de progrès, grâce à la vision stratégique de SM le Roi. Le président de la FRMF, avait, d’ailleurs, fait observer, dans la même déclaration à la presse, que la dynamique positive que connait le football national est due principalement à la vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI.
Le football féminin est africain !
En Afrique, la Confédération africaine de Football (CAF) a félicité le Maroc pour sa qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine de la FIFA (Australie-Nouvelle-Zélande 2023) ; une « qualification historique et bien méritée ».
Les Lionnes de l’Atlas du Maroc, les Super Falcons du Nigeria et les Banyana Banyana de l’Afrique du Sud ont rendu leurs pays, ainsi que le reste du Continent africain, très fiers de leurs performances exceptionnelles, a écrit le site officiel de la CAF, soutenant que « l’avenir du football féminin sur le Continent est prometteur ». Le président de la CAF, Patrice Motsepe, relève, à juste titre, que les victoires et les succès des équipes féminines, marocaine, nigériane et sud-africaine, contribueront de manière significative au développement et à la croissance du football féminin en Afrique. Et à la contribution à ce développement du football en Afrique, Patrice Motsepe avait, lors de la tenue à Rabat de la réunion du comité exécutif de la CAF, qualifié les stades et infrastructures de football au Maroc de « classe mondiale ». Ces stades et infrastructures permettent aux joueurs et joueuses, aussi bien marocains qu’africains, de pratiquer dans les meilleures conditions.
Motsepe avait, dans d’autres circonstances, relevé également que « le Maroc est un bon exemple de réussite ». « Je suis sûr que l’avenir du football marocain sera plus radieux », avait-il dit.
Fait marquant qui restera, justement, dans les annales du football mondial : sur les quatre pays africains participants à ce Mondial féminin d’Australie-Nouvelle-Zélande, trois ont pu se qualifier aux huitièmes de finale ; une performance exceptionnelle pour le Continent et une grande fierté pour ses peuples. Il s’agit là d’un Mondial époustouflant pour l’Afrique – peu d’observateurs ayant prédit que le continent aurait plus d’une équipe dans les huitièmes de finale – ont relevé des médias africains qui, pour leur part, dans les différents pays du Continent, se sont fait l’écho de ce fait marquant et dont plusieurs n’ont pas tari d’éloges sur les infrastructures (sportives, hôtelières, autoroutières, de communication) et les stades de football existants au Maroc, candidat aux côtés de l’Espagne et du Portugal, à l’organisation de la Coupe du monde 2030, soutenu par plus d’un milliard d’Africains outre les pays arabes notamment.