Economie

Le commerce intra-africain, levier majeur de l’intégration économique

Le développement du commerce intra-africain constitue un levier majeur de l’intégration régionale et de la croissance économique dans le continent, a indiqué, vendredi dernier à Johannesburg, le ministre botswanais du Commerce et de l’Industrie, Mmusi Kgafela.

« La faiblesse des échanges commerciaux entre les pays africains a longtemps limité la capacité du continent à réaliser son plein potentiel économique », a souligné M. Kgafela dans une déclaration à la MAP en marge du 20è Forum AGOA, la Loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique, qui s’est ouvert jeudi.

Mettant l’accent sur l’importance des accords commerciaux avec d’autres pays et groupements régionaux à travers le monde, le ministre a noté que l’Afrique, à la faveur de sa population et ses ressources naturelles abondantes, est appelée à trouver un équilibre qui bénéficiera à son économie et à ses populations.

Par ailleurs, le ministre a relevé que les pays africains sont désormais conscients de l’importance de la transformation et de la valorisation au niveau local des ressources naturelles dont ils disposent, ce qui les incite à renforcer leur processus d’industrialisation.

À cet égard, il a insisté que les pays du continent se doivent d’attirer davantage d’investisseurs étrangers à travers les incitations fiscales, les facilités administratives, la qualification du capital humain et l’amélioration de l’environnement des affaires.

M. Kgafela a, de même, relevé que l’Afrique dispose d’un potentiel agricole très important qui doit être exploité pour assurer la sécurité alimentaire dans le continent et exporter l’excédent vers les autres régions du monde.

« Les infrastructures et la logistique doivent également être renforcées en assurant une meilleure connectivité entre les pays africains avec des routes et des chemins de fer qui permettront de profiter davantage des opportunités de la Zone de libre échange continentale africain (Zlecaf) », a-t-il soutenu.

En outre, le responsable botswanais a noté que la transformation digitale est également un axe prioritaire pour l’Afrique, notamment à la lumière des opportunités que présente l’émergence de l’e-commerce, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement des marchés locaux.

Le Forum AGOA a pour objectif d’examiner les moyens de renforcer les investissements et liens commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique. Initié cette année sous le thème « Établir des partenariats pour élaborer un programme résilient, durable et inclusif », l’événement rassemble trois jours durant (2-4 novembre) des responsables américains et des ministres du Commerce de plusieurs pays africains éligibles, ainsi que des représentants d’organisations économiques, syndicales et de la société civile.

L’AGOA, une loi adoptée en l’an 2000 par le Congrès américain, offre à divers pays d’Afrique subsaharienne qui répondent à certains critères d’éligibilité un accès préférentiel au marché américain pour plus de 1.800 articles spécifiés.

En plus du Forum formel de l’AGOA, l’évènement comprend aussi un forum des ministres africains du commerce, un forum du secteur privé, un forum syndical et un forum de la société civile. Figurent aussi au programme une foire industrielle et une exposition d’histoire, de cinéma et de musique africaine.

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