Mondial : Le Maroc, le pionnier de l’Afrique, dans la presse sénégalaise
Les quotidiens sénégalais parus lundi braquent les projecteurs sur l’exploit historique de la sélection nationale du Maroc de football, première équipe africaine à atteindre le dernier carré d’un Mondial, en saluant la qualification des Lions de l’Atlas pour les demi-finales de la Coupe du Monde Qatar-2022 après leur victoire sur le Portugal 1-0.
Ainsi, le journal Le Quotidien écrit qu’« il fallait que ce soit le Maroc. C’était juste le sens de son histoire. Celle du pionnier de l’Afrique en Coupe du monde. Il a été le premier à inscrire un point en phase de poules lors du Mondial 1970. Il a été le premier à se qualifier pour un tour à élimination directe lors du Mondial 1986. Et en 2022, il est devenu samedi le premier à atteindre le dernier carré d’un Mondial, grâce à sa victoire contre le Portugal (1-0). Il y a une forme de justice à ce que cet honneur lui revienne. II y a surtout un bonheur absolu d’avoir accompli ce rêve ».
C’est un rêve qui dure et qui ne devient que plus beau au fur et à mesure. Il fallait déjà sortir d’un groupe loin d’être évident avec la Belgique, la Croatie et le Canada. Il fallait ensuite se débarrasser de l’Espagne, l’un des outsiders pour le titre, en 8 de finale. Puis du Portugal, pourtant impressionnant lors du tour précédent face à la Suisse (6-1), ajoute le journal, notant que « dans le lot, il y avait tout de même quatre références du football européen. Aucune n’est parvenue à vaincre les Lions de l’Atlas. Aucune n’a même réussi à leur inscrire un but ».
Le journal Le Soleil, quant à lui, indique que le Maroc a réalisé une très grande sensation en étant la première équipe africaine qualifiée en demi-finale de Coupe du Monde.
Dans un entretien accordé au quotidien, le président du syndicat des entraîneurs du Sénégal, Badara Sarr, estime que les protégés de Walid Regragui « n’ont pas usurpé cette qualification historique et ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin au vu de ce qu’ils ont montré depuis le début ».
Le président du Syndicat des entraîneurs du Sénégal souligne que l’équipe du Maroc a réalisé les investissements qu’il faut pour permettre à ses joueurs de se mettre dans les meilleures conditions de performance, relevant que « le Maroc a montré l’exemple. Le pays n’a rien à envier aux sélections européennes en termes d’infrastructures, d’investissements et de formation. Dans ce domaine, il est le meilleur en Afrique ».
M. Sarr affirme que « Walid Regragui est l’homme clé de ces succès. L’ancien international marocain a su redonner confiance à son groupe mais il a surtout su transmettre les bonnes valeurs à ses hommes afin qu’ils se surpassent », précisant que « le mérite revient forcément à Walid Regragui. Il a retourné le contexte d’avant-Coupe du monde à son avantage, faisant en sorte que tous s’unissent autour de l’essentiel ».
Pour sa part, L’observateur, qui titre « Walid Regragui, ce briseur de plafond de verre », rapporte qu’en moins de quatre mois depuis son arrivée sur le banc du Maroc, Walid Regragui a transcendé les Lions de l’Atlas et permis à la sélection du Royaume du Maroc de devenir la première nation africaine à atteindre le dernier carré de la Coupe du monde.
« Exceptionnelle, magnifique, sensationnelle.. les superlatifs ne manquent pas pour qualifier l’exploit des Lions de l’Atlas. Grâce à sa victoire (1-0) sur le Portugal, samedi au stade Al-Thumama de Doha, le Maroc s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du Monde Qatar 2022. Une première pour une équipe africaine », écrit le journal.
« Une prouesse qui porte la signature d’un homme : Walid Regragui. Arrivé à la tête de la sélection le 31 août, après le départ de Vahid Halilhodzic, l’ancien entraîneur du Wydad a mis moins de quatre mois pour trouver la bonne formule et briser le plafond de verre que le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010), tous éliminés en quart de final, n’avaient pas réussi à franchir », dit-il.
La publication ajoute qu’« à 47 ans, il est devenu le premier sélectionneur qui permet à une équipe du continent d’atteindre le dernier carré du Mondial. Mieux, avec seulement huit matchs sur le banc de l’équipe du Royaume chérifien, il est aussi devenu le deuxième entraîneur à atteindre aussi vite les demi-finales d’un Mondial depuis Otto Gloria en 1966 avec le Portugal. Un nouveau record qui vient embellir une carrière d’entraîneur débutée il y a un peu plus de 10 ans avec un poste d’adjoint de l’équipe nationale du Maroc ».
Sous le titre « Coupe du monde : le Maroc a ouvert la voie à l’Afrique », le journal Libération écrit que « Samuel Eto’o, Didier Drogba, George Weah, Roger Milla, Abedi Pelé, Salif Keita, Rabah Madjer, Rachid Mekhloufi, Yaya Touré, Mohamed Abou Trika, Jay Jay Okocha… II faudrait du temps pour compiler les noms des plus grands joueurs africains à travers l’histoire. Et pourtant, aucune de ces gloires citées jusqu’ici, toutes à la retraite, n’a réussi l’exploit réalisé par Yassine Bounou, Achraf Hakimi, Romain Saiss, Sofyan Amrabat, Sofiane Boufal ou encore Hakim Ziyech. Lequel ? Celui de rallier le dernier carré de la Coupe du monde ».
« Si la victoire du Maroc appartient avant tout aux Marocains, elle est aussi une libération pour tout un continent. Le plafond de verre qui séparait l’Afrique du TOP 4 a enfin été détruit », affirme le journal.
Sous le titre « Le Maroc signe une qualification historique en demi-finale », la publication Sud Quotidien indique que « le Maroc écrit l’histoire. Bourreau du Portugal (1-0) grâce à une tête victorieuse de Youssef En-Nesyri, les Lions de ‘Atlas ont réalisé l’exploit de devenir la première nation africaine à atteindre le dernier carré d’une Coupe du monde », soulignant qu’après avoir sorti l’Espagne en huitième (0-0, 3-0 tab) et le Portugal en quart, le Maroc poursuit donc son aventure internationale. (Avec MAP)