Attaques sur Gaza: L’ONU appelle à cesser les hostilités
Alors que le bilan humain s’alourdit en Palestine occupée, l’ONU a réitéré son appel à la cessation des violences à Gaza ainsi qu’en Israël.
Selon le site des Nations Unies, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a invoqué « l’esprit de l’Aïd », a appelé toutes les parties à une désescalade et à cesser immédiatement les combats à Gaza et en Israël. « Trop de civils innocents sont déjà morts », a déclaré M. Guterres sur Twitter, mettant en garde que « ce conflit ne peut qu’accroître la radicalisation et l’extrémisme dans toute la région ».
« L’escalade militaire en cours a causé de grandes souffrances et des destructions. Elle a coûté la vie à des dizaines de civils, dont, tragiquement, de nombreux enfants », a déploré son porte-parole dans une déclaration de presse publiée vendredi soir, 14 mai 2021.
Le Secrétaire général a réaffirmé que seule une solution politique durable mènera à une paix durable. Il a également réaffirmé son engagement, notamment par le biais du Quatuor pour le Moyen-Orient, à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, du droit international et des accords bilatéraux.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira dimanche 16 mai pour sa première réunion publique virtuelle consacrée à la crise israélo-palestinienne, a annoncé la Chine qui préside l’organe onusien chargé de la paix et de la sécurité internationales. La réunion a été demandée par Pékin ainsi que la Norvège et la Tunisie, tous deux membres non-permanent du Conseil, rapporte « ONU-Info ».
Le porte-parole du Secrétaire général a souligné que les parties au conflit doivent permettre l’intensification des efforts de médiation en vue de mettre fin immédiatement aux combats. « L’ONU est activement impliquée dans ces efforts, qui sont également cruciaux pour fournir une aide humanitaire indispensable aux personnes touchées à Gaza », a-t-il dit.
Le degré de violence et son impact sur les enfants, dévastateur
Sur le plan humain, le bilan de cette crise israélo-palestinienne est lourd. Selon le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) publié jeudi, 83 Palestiniens ont été tués et 487 autres ont été blessés à Gaza depuis le 10 mai, date du début des affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne. Selon les informations rapportées par les médias vendredi matin, le bilan est désormais de plus de 100 morts à Gaza et plus de sept Israéliens tués, ajoute la même source.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fait état, vendredi, de 31 enfants tués à Gaza et de deux enfants tués en Israël. Selon l’agence onusienne, 29 mineurs ont été blessés ces deux derniers jours à Jérusalem-Est et huit enfants palestiniens arrêtés.
« L’UNICEF exhorte les autorités israéliennes à s’abstenir de recourir à la violence contre les enfants et à libérer tous ces enfants détenus », ont déclaré sa Représentante pour la Palestine, Lucia Elmi, et son Directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ted Chaiban. « La détention des enfants est un dernier recours et doit être utilisée le moins longtemps possible », ont-ils souligné.
Plus de 200 logements détruits ou gravement endommagés à Gaza
Dans la bande de Gaza, où vivent environ 2 millions de Palestiniens sur 365 kilomètres carrés, les hostilités ont également un impact sur l’accès à l’eau, l’assainissement, les soins de santé et la réponse à la pandémie de Covid-19, a rappelé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Sur le plan matériel, « d’importants dégâts sont signalés sur les propriétés civiles dans les zones densément peuplées de Gaza avec plus de 200 unités de logement détruites ou gravement endommagés », a précisé le porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, lors d’un point de presse, vendredi, à Genève. Les Nations Unies estiment qu’environ 100.000 personnes ont dû quitter leurs maisons à Gaza en raison des hostilités. Selon le Fonds des Nations Unies pour les populations (UNFPA), les personnes qui ont perdu leurs maisons en raison du bombardement israélien de certains immeubles résidentiels de Gaza, y compris de grandes tours, sont désormais réfugiés auprès de leurs familles élargies. Le secteur de l’éducation n’a pas été épargné, rapporte le site de l’ONU, indiquant que 31 établissements d’enseignement, dont des écoles, des centres de formation professionnelle et des établissements d’enseignement supérieur, ont été touchés depuis le début de l’escalade. « 24 écoles ont subi des dommages dus à des frappes sur des bâtiments ou sites avoisinants depuis le 10 mai », a notamment précisé M. Laerke.