En Côte d’Ivoire, fin de parcours de l’équipe du Maroc à la CAN des surprises
Par : El Mostafa Nazih
Après l’élimination des équipes maghrébines et nord-africaines, respectivement, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte et de Mauritanie, le match de celle du Maroc, joué mardi soir à San Pedro face à son homologue d’Afrique du Sud, a constitué l’une des surprises de cette Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN-2023-Côte d’Ivoire), aux yeux de supporters et observateurs. Et pour cause : le rang de la sélection marocaine au niveau du Continent africain et dans le classement mondial de la FIFA.
Et c’est peut-être cet acquis, ce prestige, estime-t-on, qui a pesé lourd dans les pieds des joueurs, les empêchant de se concentrer et de développer le jeu qu’ils savent faire habituellement, surtout lors de cette Phase des huitièmes de finale, décisive, étant à élimination directe.
En effet, face à la sélection sud-africaine, qui a opté en première mi-temps pour la défense en se contentant des contre-attaques et de tirs dont deux étaient cadrés et dangereux, les joueurs marocains sont tombés dans la précipitation en voulant marquer très vite. Ils ont, de la sorte, raté deux occasions franches. Les tentatives de certains joueurs étaient toutefois louables, car qui ne tente rien n’a rien, comme on dit.
Aussi bien en première qu’en deuxième mi-temps, force est de constater que les joueurs marocains avaient les choses en main, la maîtrise du jeu et auraient pu remporter ce match, si ce n’était la précipitation et le manque de concentration, qui fait que les deux buts marqués par la sélection sud-africaine ne reflétaient nullement la physionomie de la rencontre. On en veut comme preuve, ce qui était visible comme tension sur le visage d’Achraf Hakimi, désigné pour tirer un penalty au moment où l’équipe sud-africaine n’était en avance que d’un seul but. Ceux qui connaissent le jeu de Hakimi, la justesse et la précision de ses passes ainsi que la maîtrise de ses tirs de penaltys n’en revenaient pas. Ils ne pouvaient envisager un seul instant qu’il pourrait rater le but de l’égalisation.
Ceci étant dit, rater un penalty dans des moments cruciaux, arrive aussi aux grands joueurs.
En somme, cette sortie surprise ou du moins précoce, dit-on, de la sélection marocaine après celle, la veille, du tenant du titre, le Sénégal en l’occurrence, ainsi que la qualification de justesse de la Côte d’Ivoire, pays hôte, confirme bien que cette CAN est celle des surprises par excellence.