Plaidoyer à Dakhla pour ‘’une approche onusienne revisitée’’ face aux évolutions relatives au dossier du Sahara marocain

Les participants à la deuxième Policy Conference de la Coalition pour l’Autonomie au Sahara (AUSACO) ont plaidé, mardi à Dakhla, pour une « approche onusienne revisitée » concernant le dossier du Sahara marocain, en réponse aux évolutions géopolitiques actuelles et aux nouvelles réalités sur le terrain.
Lors de cet événement, placé sous le thème « Les nouvelles réalités du Sahara marocain : vers une approche onusienne revisitée dans un contexte géopolitique en mutation », ils ont souligné l’importance de renforcer l’engagement international en faveur du plan marocain d’autonomie.
Les participants ont aussi insisté sur la nécessité d’adopter une approche plus réaliste et pragmatique dans la gestion de ce dossier, en tenant compte des grandes avancées économiques et sociales réalisées dans les provinces du Sud du Royaume et des soutiens croissants en faveur du plan d’autonomie sur la scène internationale.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, la représentante de l’AUSACO, Amal Abed Alhaleem Ahmed Aljbour, a souligné que cette édition marque une nouvelle étape dans la défense de la question du Sahara marocain, ajoutant que des progrès majeurs ont été réalisés depuis la première édition tenue en 2024, notamment à l’échelle des Nations Unies et en termes de soutien international au plan marocain d’autonomie.
Cette conférence est l’occasion de « réaffirmer notre engagement en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc, qui reste la solution la plus réaliste et pragmatique pour résoudre ce différend régional », a-t-elle affirmé.
Pour sa part, M. Christophe Boutin, professeur agrégé de droit public à l’Université de Caen en France, a souligné l’importance d’une approche onusienne revisitée, notant que les récents changements géopolitiques, notamment le soutien des États-Unis et de la France, renforcent la légitimité du plan marocain d’autonomie.
« L’ONU doit désormais s’adapter à la réalité du terrain », a-t-il fait remarquer dans une déclaration à la MAP.
De son côté, Mme Ouidad Bakkali, députée italienne et membre de l’Intergroupe parlementaire de soutien au plan d’autonomie, a réaffirmé l’importance du soutien international croissant au plan marocain d’autonomie, expliquant que ce soutien grandissant montre le caractère crédible et légitime de ce plan.
Elle a, dans ce sens, souligné qu’il est essentiel que l’Europe adopte une position unifiée pour mettre fin à ce différend qui n’a que trop duré.
Dans une déclaration similaire, le président de l’Initiative sahélienne de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (TIRAC-SAHEL), Souleymane Satigui Sidibé, a relevé qu’il est temps aujourd’hui de clore le débat autour de cette question, appelant la communauté internationale, en particulier les pays qui soutiennent le Maroc, à s’unir pour avancer vers une solution définitive.
Au programme de cette conférence figure notamment une série de panels axés sur des thèmes majeurs tels que le modèle de développement des provinces du Sud, la gouvernance autonome et l’approche onusienne revisitée vis-à-vis de ce différend régional.
La conférence se poursuivra par des visites à des projets structurants comme le Port Dakhla Atlantique, un projet emblématique qui s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement des Provinces du Sud, visant à renforcer la compétitivité économique du Sahara marocain.
L’AUSACO est une organisation indépendante et autonome qui rassemble plus de 3.000 politiques, parlementaires, diplomates, universitaires, journalistes, avocats et représentants de la société civile issus de tous les continents, qui ont pour cause commune de faire le plaidoyer dans les différents milieux politiques, parlementaires et universitaires, en faveur de l’Initiative marocaine d’autonomie comme seule et unique solution pour résoudre définitivement ce différend régional.