Santé

Maroc : Les FAR organisent à Rabat une formation sur la réanimation préhospitalière en zone d’opérations

Une formation sur la réanimation préhospitalière en zone d’opérations a été lancée, mardi, à l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de Rabat, à l’initiative de l’Inspection du Service de Santé des Forces Armées Royales (FAR).

Organisée sous l’égide du Comité international de médecine militaire, cette formation réunit des officiers médecins représentant les pays membres des Groupes de travail régional (GTR) panarabes et maghrébins de médecine militaire, ainsi que d’autres officiers issus de pays invités, en plus de participants nationaux.

Ce cours, qui se poursuit jusqu’au vendredi, constitue une occasion d’échanger les expériences et de discuter des moyens de développer des procédures efficaces pour la prise en charge préhospitalière des blessés graves, à travers notamment des présentations interactives et des ateliers de simulation.

S’exprimant à cette occasion, le Médecin Colonel-Major de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V à Rabat et directeur du cours, Hicham Balkhi, a souligné l’importance de la médecine militaire, de plus en plus sollicitée dans la prise en charge des patients victimes de traumatismes physiques ou psychiques, qu’il s’agisse de conflits armés ou de catastrophes naturelles.

Évoquant la réanimation préhospitalière en zone opérationnelle, il a précisé qu’il s’agit d’une entité de soins médicochirurgicale, transversale, à cheval sur plusieurs disciplines et en constante évolution, notamment en ce qui concerne le perfectionnement de la prise en charge des détresses vitales en milieu extrahospitalier, la découverte de nouveaux procédés de réanimation et de moyens de monitorage, ainsi que la mise sur le marché de nouveaux produits pharmaceutiques et dispositifs technologiques.

A ce titre, le Médecin Colonel-Major a mis en avant la pertinence de cette formation, qui vise à adapter les pratiques médicales quotidiennes aux données scientifiques récentes et aux progrès technologiques.

Elle a aussi pour objectifs d’uniformiser les modalités de la prise en charge médicale en matière de « réanimation de l’avant » et de développer les compétences non techniques, telles que la gestion du stress, le leadership et la communication avec les équipes multidisciplinaires, a-t-il ajouté, notant que le feedback professionnel fourni permettra d’améliorer le processus d’auto-évaluation.

« Étalée sur quatre jours, cette formation permettra aux participants de partager leurs expériences et d’approfondir leurs connaissances sur les différentes étapes de la prise en charge sur le terrain, à l’avant, des blessés de guerre ou des victimes de conflits civils et de catastrophes naturelles », a-t-il indiqué.

De son côté, le lieutenant-colonel gabonais Ivala Yannick, spécialiste en médecine d’urgence et de catastrophes, a souligné le caractère « très enrichissant » de cette formation, qui permet de partager les nouveaux concepts à l’échelle africaine afin de favoriser la mutualisation des pratiques et l’harmonisation des méthodes de travail.

Pour sa part, le médecin commandant à l’hôpital militaire de Nouakchott, Soueidatt Mohamedou, s’est dit honoré de représenter son pays à cette formation, soulignant que cette participation illustre la solidité et la profondeur des relations entre le Maroc et la Mauritanie.

Le programme scientifique comporte un volet théorique, couvrant les concepts et principes de base de la prise en charge à l’avant des différents traumatismes rencontrés chez les blessés de guerre, ainsi qu’un volet pratique comprenant notamment des ateliers des exercices de simulation.

La formation suit la chronologie de la réanimation préhospitalière en zone opérationnelle, abordant, entre autres, la réanimation de l’avant, le triage et la régulation médicale en situation d’exception, les secours et soins préhospitaliers aux traumatisés, le traumatisme crânien, le soutien médical en contexte civil et l’évacuation aérienne médicalisée. Elle se conclura par une conférence sur « l’intelligence artificielle et réanimation de l’avant », suivie de l’évaluation de la formation et de la remise des attestations.

(Avec MAP)

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