Maroc : l’état des lieux et les perspectives des systèmes éducatifs africains en débat

Des experts ont débattu de l’état des lieux et des perspectives des systèmes d’éducation africains, lors d’une conférence organisée jeudi à Rabat sur le thème « Les systèmes éducatifs en Afrique : dynamiques de transformation ».
Lors de cette rencontre initiée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) avec la participation de responsables et d’académiciens du Maroc et d’autres pays africains, les intervenants ont mis en avant l’influence de l’Histoire sur les expériences éducatives des pays africains et présenté différentes stratégies gouvernementales dédiées au développement des systèmes d’éducation.
Passant en revue l’expérience de son pays, Ngarmadjal Gami, secrétaire exécutif du Comité national pour l’éducation et la formation en liaison avec l’emploi (CONEFE) au Tchad, s’est attardé sur les facteurs historiques ayant influencé le système éducatif et les réformes initiées depuis l’indépendance du pays en 1960, notamment à travers la création du CONEFE.
Pour sa part, Souef Kazouine, directeur général de l’alphabétisation et de la promotion des langues au ministère de l’Éducation nationale de l’Union des Comores, a précisé que son pays a engagé une réforme profonde dans le but de bâtir un système éducatif inclusif et résilient, porté par sa vision stratégique « Comores Émergent à l’horizon 2030 » (PCE 2030).
Cette stratégie, a-t-il dit, vise l’amélioration de la qualité des apprentissages fondamentaux, la professionnalisation de la formation, le développement de la gouvernance éducative et la réalisation de l’équité territoriale.
De son côté, Augustin Nombo, directeur général de l’Institut national de recherche et d’actions pédagogiques du Congo Brazzaville, a mis en avant le rôle de l’Institut dans l’accompagnement de la transition de la pédagogie par objectifs vers la pédagogie par compétences, affirmant que cette évolution pédagogique sera généralisée afin de mieux préparer les élèves aux défis, tout en favorisant un apprentissage contextualisé et interactif.
Dans son intervention, Eugène Uwimana, chef de programme au Conseil de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle au Rwanda, a souligné que la formation technique et professionnelle est adaptée aux besoins industriels, favorisant ainsi une insertion rapide dans le marché du travail.
Pour lui, ce type de cursus constitue un levier stratégique pour accompagner les transitions économiques et sociales.
Cette conférence de deux jours (12 et 13 novembre) a offert un espace d’échange et de réflexion collective sur les politiques éducatives en Afrique et les moyens d’améliorer la qualité de l’éducation, de renforcer la coopération et de soutenir les efforts des institutions et Conseils consultatifs en Afrique.
(Avec MAP)



