Société

Colloque sur les règles de la fatwa dans le contexte africain : Des dignitaires religieux saluent la teneur du message de SM le Roi Mohammed VI aux participants

Des dignitaires religieux d’Afrique et d’Europe ont salué la teneur du message adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, aux participants au colloque international sur « les règles de la fatwa dans le contexte africain » qui se tient jusqu’au lundi à Marrakech.

Le message du Souverain traduit le « leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, dans le continent africain », a affirmé le président de la section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains en République démocratique du Congo, Cheikh Abdullah Mangala, dans une déclaration à la MAP, en marge des travaux de ce conclave de trois jours.

En appelant les oulémas à avoir une présence bénéfique dans la vie des gens en les initiant aux vertus de la modération et du juste milieu et en s’opposant aux obscurantistes et aux extrémistes, Amir Al-Mouminine a mis l’accent sur la nécessité que des ouléma qualifiés et ayant des formations adéquates soient les seuls à s’acquitter de la mission d’encadrer les musulmans du continent africain, afin de ne pas tomber en contradiction avec les pratiques des Anciens, a relevé M. Mangala.

Concernant l’institutionnalisation de la pratique de la Fatwa au Maroc, le dignitaire congolais a souligné que cette approche représente un modèle qui est à même d’apporter la paix, la cohabitation et le développement aux pays africains.

Saluant l’initiative « inédite » de la tenue de ce colloque à l’échelle africaine, M. Mangala a souligné qu’il revient aux ouléma du continent et aux membres de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains de s’inspirer du modèle marocain pour organiser le champ de la fatwa dans leurs pays respectifs.

De son côté, l’Imam du centre islamique Danois, Abdul Wahid Reino Arild Pedersen, a affirmé que l’appel de Sa Majesté le Roi aux ouléma d’initier les gens aux vertus de la modération et du juste milieu est un message d’une importance capitale en cette conjoncture particulière.

M. Arild Pedersen a également salué le leadership religieux du Maroc dans le continent africain, mettant l’accent sur le rôle clé du Royaume dans les relations entre l’Europe et l’Afrique.

Dans une déclaration à la MAP en marge de ce colloque, le président de la section somalienne de la Fondation Mohammed VI pour les Ouléma Africains, Abdelkader Cheikh Ali Ibrahim Baghdadi, a appelé à s’inspirer du modèle marocain singulier en matière de réglementation de l’émission des fatwas.

M. Baghdadi a souligné que la singularité du modèle marocain découle de l’organisation du champ religieux au Maroc et plus particulièrement de l’institutionnalisation de l’émission des fatwas qui est une compétence exclusive du Conseil Supérieur des Oulémas.

M. Baghdadi a insisté sur le fait que le modèle marocain conserve une approche authentique de la Fatwa, notant que tout en étant fermement attaché à son authenticité ancestrale, le Maroc est aussi résolument progressiste et en phase avec les enjeux contemporains.

Selon lui, la singularité du modèle marocain émane de l’attachement indéfectible du Royaume, sous la conduire de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, aux valeurs de la modération et du juste milieu.

Par ailleurs, M. Baghdadi a appelé à une large diffusion des conclusions et recommandations de ce colloque, afin qu’elles soient une référence et source d’inspiration en matière d’organisation du champ d’émission des fatwas, en particulier sur le continent africain.

Pour sa part, le mufti de la République du Tchad, Ahmat Annour Mahamat Alhilou, a mis en exergue, samedi à Marrakech, l’expérience exemplaire du Maroc en matière de fatwa, dont les fondements sont cimentés par le Conseil supérieur des Oulémas, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine.

M. Mahamat Alhilou a, dans une allocution, au nom des membres de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains à l’occasion du colloque, indiqué que les participants à cette rencontre bénéficieront de l’expérience marocaine exemplaire dans le domaine de la fatwa, dont les fondements ont été cimentés par le Conseil supérieur des Oulémas, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine.

Il a souligné, dans ce sens, que le fait de cerner le champ conceptuel de la fatwa et de l’immuniser en faisant d’elle une action institutionnelle et une jurisprudence collégiale au Maroc représente un modèle à suivre dans le contexte africain, à même de contribuer à former des ouléma et des muftis ayant un haut degré de savoir et conciliant connaissance des textes et spécificités de leurs sociétés respectives.

Le Royaume du Maroc se veut aussi un modèle en matière de mise en place et de restructuration des instances chargées d’émettre des fatwas en phase avec le cadre spatio-temporel et les besoins de l’être humain, tout en tenant compte des us et coutumes des sociétés africaines, a-t-il noté.

Le mufti du Tchad a mis en avant, à cet égard, la place importante des fatwas dans l’Islam et la connaissance approfondie du texte religieux dont doit disposer celui qui en est responsable.

Estimant que la fatwa est un facteur essentiel de la sécurité et de la stabilité des sociétés, qui peut s’adapter aux différents changements et conjonctures, ainsi qu’aux situations individuelles et collectives, il a relevé que les personnes qui émettent des fatwas doivent maîtriser tous les mécanismes et outils nécessaires à la résolution des problématiques qui peuvent se poser.

Il a mis en garde, dans ce cadre, contre le plus grand fléau dont souffre la Oumma islamique à l’heure actuelle, y compris les musulmans du continent africain, à savoir la pratique cavalière des fatwas par des personnes non qualifiées.

S’exprimant lors d’une séance organisée dans le cadre du colloque, le président du conseil national de la fatwa et des recherches scientifiques en Guinée, Mohamed Ghazali Omar Jikni, a, de son côté, salué, dimanche à Marrakech, la feuille de route de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains en matière de réponse aux problématiques nouvelles.

M. Mohamed Ghazali a indiqué que la feuille de route de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains veille à assister les ouléma du continent africain pour élaborer des réponses aux problématiques nouvelles et statuer sur les questions de la vie courante nécessitant un avis religieux.

M. Ghazali, également membre de la section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains en Guinée, a appelé, lors de son intervention sur les « règles objectives et scientifiques de la fatwa », à organiser des formations continues dans le but d’améliorer le rôle de la fatwa dans les pays africains.

Il a aussi recommandé de renforcer les relations dans le domaine de la fatwa entre la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains et les ouléma de ses différentes sections en Afrique, ainsi que le Conseil supérieur des Oulémas au Maroc.

Ce colloque intervient en application des recommandations du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, qui avait tenu sa 4ème session les 19 et 20 octobre 2022 à Fès, concernant l’organisation de colloques traitant de la pratique de la fatwa en Afrique.

Un riche programme ponctue les travaux de ce colloque, traitant notamment de l’authentification conceptuelle et de l’ancrage scientifique de la fatwa, des normes et principes scientifiques de la fatwa et de sa réalité dans le contexte africain.

Organisé du 8 au 10 juillet, ce colloque connaît la participation de plus de 350 ouléma, hommes et femmes, issus de 72 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Sud, représentant les institutions chargées de la Fatwa et les Conseils islamiques supérieurs dans ces pays, des présidents et membres des sections de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains dans le continent et un parterre d’ouléma et d’alimate du Maroc.

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