Après Nador, la ville de Saïdia a été au rendez-vous, lundi soir, avec le vernissage de l’exposition itinérante « Belgica Biladi : une histoire belgo-marocaine », présentée par le Conseil de la Communauté marocaine à l’Etranger (CCME).
Selon l’agence MAP, cette exposition qui se poursuivra jusqu’au 15 septembre, intervient dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire de la signature en 1964 de la convention de main-d’œuvre entre le Maroc et la Belgique.
Elle raconte une histoire de sacrifices, de luttes pour la dignité, d’enracinement, mais aussi de dialogue entre deux pays et deux sociétés. Elle contribue à forger une citoyenneté ouverte et inclusive, tant au Maroc qu’en Belgique.
L’événement a été inauguré en présence du gouverneur de la province de Berkane, Hamid Chnouri, du président du CCME, Driss El Yazami, de l’ambassadeur de Belgique au Maroc, Gilles Heyvaert, et de plusieurs autres personnalités, ainsi que de membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger.
Regroupant 37 panneaux, l’exposition retrace l’histoire de l’immigration marocaine en Belgique, depuis l’arrivée des premiers travailleurs aux lendemains de la première guerre mondiale à nos jours et l’émergence d’une société belge plurielle.
La présentation de l’exposition intervient pour rappeler l’histoire de l’immigration marocaine en Belgique, qui remonte à au moins 60 à 80 ans, mais également pour honorer la région de l’Oriental et du Rif et ses fils, qui ont joué un rôle fondamental dans l’histoire de l’immigration marocaine, a expliqué le président du CCME, dans une déclaration à la MAP.
Il s’agit aussi de rendre hommage aux nouvelles générations de Marocains en Belgique qui sont venues après les premières générations qui ont défendu et sacrifié, a-t-il souligné, notant que ce groupe fait aujourd’hui honneur au Maroc et occupe une place très importante sur les plans politique, culturel et littéraire.
M. El Yazami a notamment mis en avant la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, ainsi que l’importance de l’immigration marocaine et le rôle qu’elle peut jouer dans le développement.
L’exposition constitue une occasion pour rendre hommage aux parcours des premiers immigrés, ainsi qu’à ceux de leurs enfants, en soulignant leurs contributions au sein de la société belge dans des domaines variés : littérature, théâtre, cinéma, entrepreneuriat, engagement associatif, médias ou encore politique.
Dans ce contexte, un hommage sera rendu à Cheikh Ahmed Lyo, figure majeure du chant bédouin au Maroc et témoin de la mémoire de la chanson marocaine sur l’immigration.
A travers une poésie traditionnelle mêlant spiritualité, émotions et récits de vie, Lyo, né en 1942 à Berkane, donne une voix aux réalités d’El Ghorba et de la migration. Il aborde les souffrances des migrants confrontés au racisme, à la solitude et à la séparation avec leurs proches.
Initiée par l’Université Libre de Bruxelles (ULB) en partenariat avec la ville de Bruxelles, cette exposition est présentée à Saïdia avec la contribution de la Province de Berkane, de la Société de Développement de Saïdia, de la Commune de Saïdia et du Cercle des lauréats de Belgique.
Après Nador (15-24 août) et Saïdia (1-15 septembre), l’exposition sera présentée à Al Hoceima du 22 au 30 septembre.
Présentée pour la première fois à Bruxelles en mai 2024 en français, l’exposition a été traduite vers l’arabe par le CCME.
